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Jean-Pierre Marielle

Jean-Pierre Marielle s'inscrit au cours d'art dramatique de la rue Blanche. Il entre ensuite au Conservatoire. Il débute comme stagiaire à la Comédie-Française puis joue dans des théâtres de la rive gauche. Il est engagé par la compagnie Grenier-Hussenot lorsqu'il fait ses débuts à l'écran.

D'un physique imposant, avec une voix de basse, Jean-Pierre Marielle est tout sauf un jeune premier lorsqu'il débute dans un film d'Henri Decoin, Tous peuvent me tuer (1957). Peu regardant à ses débuts sur la qualité des scénarios, il enchaîne une quantité de rôles de second plan qui contribuent à sa réputation de comique. Jean-Pierre Marielle excelle dans la caricature lorsqu'il interprète des personnages burlesques et truculents. Il lui faut attendre une dizaine d'années avant que des réalisateurs plus ambitieux lui permettent d'exprimer d'autres facettes de son talent comme dans L'Amour c'est gai, l'amour c'est triste (Jean-Daniel Pollet, 1968) ou Le Diable par la queue (Philippe de Broca, 1968). Il devient une vedette à part entière dans les années 70, dirigé par les grands réalisateurs que compte alors le cinéma français. On peut retenir ses rôles dans Comment réussir quand on est con et pleurnichard (Audiard, 1973), La Valise (Lautner, 1974), Que la fête commence (Tavernier, 1974), Dupont Lajoie (Yves Boisset, 1974), Les Galettes de Pont-Aven (Joël Séria, 1975), On aura tout vu (Lautner, 1976) ou encore Cause toujours, tu m'intéresses! (Molinaro, 1978).
Tout en continuant sa carrière d'acteur excentrique, il parvient plus régulièrement à interpréter des rôles nuancés. Il se plaît à camper des personnages ambigus ou désespérés : un des frères de Coup de torchon de Bertrand Tavernier (1981), le flic désabusé et suicidaire des Mois d'avril sont meurtriers de Laurent Heynemann (1986). Il incarne avec sobriété l'intransigeant et austère Sainte-Colombe de Tous les matins du monde d'Alain Corneau (1991) ou l'homosexuel suicidaire du Parfum d'Yvonne de Patrice Leconte (1993).
Sa prestation dans Max et Jérémie (Claire Devers, 1992) lui vaut d'être nommé pour le César du Meilleur second rôle. En 1995, il est à l'affiche de la comédie Les grands Ducs de Patrice Leconte, aux côtés de Philippe Noiret et Jean Rochefort, tous trois dans des rôles d'acteurs vieillissants et tentant de reprendre du service. Dans L'Élève, un film passé inaperçu et signé par Olivier Schatzky (1996), l'acteur livre cependant une belle performance en incarnant un notable de la fin du XVIIIe, flambeur, mesquin et arrogant. Jean-Pierre Marielle se soucie peu de son image mais depuis les années 70, il est pourtant devenu l'un des très grands acteurs du cinéma français, capable de jouer tous les registres, et de plus très aimé du public. A l'orée des années 2000, avançant en âge, Jean-Pierre Marielle est toujours à l'affiche d'au moins un ou deux films par an et continue d'alterner entre films d'auteurs et films plus "grand public". On retiendra son rôle dans l'adaptation du roman de Philippe Claudel, Les Ames grises par Yves Angelo (2004) ; l'acteur y incarne la figure sombre et ambiguë du procureur Destinat. On le retrouve dans une autre adaptation, boudée par la critique, celle du Grand Meaulnes par Jean-Daniel Verhaeghe (2005) où il campe un Monsieur de Galais convaincant. La même année il est au casting de la superproduction Da Vinci Code de Ron Howard, dans le petit rôle d'un conservateur du Louvre, mais qui finit vite assassiné. Dans Ce que mes yeux ont vu (Laurent de Bartillat, 2006) Jean-Pierre Marielle est cette fois professeur d'histoire de l'art, spécialiste de Watteau. La même année il campe le premier rôle de la comédie de Noémie Lvovsky, Faut que ça danse !, il y excelle dans la figure de patriarche d'une famille déjantée. Dans la comédie enjouée Pièce montée (Denys Granier-Deferre, 2009), il officie en la personne d'un curé haut en couleurs. Jean-Pierre Marielle redonne dans la comédie populaire avec son rôle dans Les Seigneurs d'Olivier Dahan (2011).

Jean-Pierre Marielle joue également dans de nombreuses réalisations pour la télévision. Il mène en parallèle une carrière théâtrale intense, interprétant les classiques tout autant que les contemporains ; il reçoit en 1994 le Molière du Meilleur comédien.

Ciné-Ressources/BiFi 

Présentera Quelques jours avec moi  le samedi 18 octobre au Cinéma Comœdia à 10h30




 

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