Originaire de Lyon, arrivé à Paris après-guerre, Bertrand Tavernier a pour camarade de lycée Volker Schlöndorff qui lui fait connaître la Cinémathèque de la rue d'Ulm. Ils fondent ensemble le ciné-club Nickel Odeon, et collaborent bientôt à différentes revues, notamment les Cahiers du cinéma et Positif. En 1961, Bertrand Tavernier travaille comme attaché de presse auprès de Georges de Beauregard, le producteur des films de la Nouvelle Vague, grâce auquel il réalise ses premiers courts métrages, Baiser de Judas et Une chance explosive. C'est en 1973 qu'il tourne, dans le Lyon de son enfance, son premier long métrage, L'Horloger de Saint-Paul, adapté de l'œuvre de Georges Simenon. Ce polar aux accents sociaux, récompensé par le prix Louis-Delluc et l'Ours d'argent à Berlin, marque aussi sa rencontre avec Philippe Noiret qui deviendra son acteur fétiche. Dès ses débuts, l'éclectique Tavernier alterne films d'époque (Que la fête commence en 1976) et œuvres contemporaines (Une semaine de vacances, 1980), en affichant une prédilection pour les sujets de société. Il tourne en 1977 Le Juge et l'assassin, réflexion sur les institutions et leurs excès répressifs avec Michel Galabru, puis en 1980 La Mort en direct, analyse prémonitoire des dérives de la télévision. Imprégné de culture américaine – il est l’auteur d’Amis Américains, un important ouvrage d’entretiens avec les grands auteurs d’Hollywood (Institut Lumière/Actes Sud, 2008) – Bertrand Tavernier adapte en 1980 un roman grinçant de Jim Thompson en restituant l'action dans l'Afrique coloniale (Coup de torchon), puis signe Autour de minuit, une déclaration d'amour au jazz. Si La Passion Béatrice a pour cadre la Guerre de Cent ans, ce sont des conflits plus contemporains qui hantent bientôt l'œuvre du cinéaste : la Première Guerre mondiale dans La Vie et rien d'autre (1989) puis Capitaine Conan (1996), la Guerre d'Algérie dans le documentaire La Guerre sans nom, et l'Occupation dans Laissez-passer (2003). Dans une veine plus intimiste, il tourne Un dimanche à la campagne, prix de la mise en scène à Cannes en 1984, et Daddy Nostalgie, deux films tendres et pudiques sur les rapports filiaux. Dans les années quatre-vingt-dix, Bertrand Tavernier, qui déclara au critique Jean-Luc Douin que « les cinéastes sont des sismographes de leur époque », continue d'ausculter la société : dépeignant avec réalisme le quotidien de la Brigade des stups dans L. 627 et celui d'un instituteur, Philippe Torreton, dans Ça commence aujourd'hui, il reçoit en 1995 l'Ours d'or à Berlin pour L'Appât, constat alarmant sur la violence d'une jeunesse désorientée. Il est en outre très au fait des dossiers qui agitent sa profession. En tant que président de la SRF ou vice-président de la SACD, il s’est battu pour préserver le droit d'auteur, le droit des cinéastes à être seuls maîtres de l'intégrité de leur œuvre, et l’exception culturelle. Il s’est investi dans de nombreuses manifestations en 1995 lors de l'année du Centenaire du Cinéma. Il s'engage aussi sur d'autres fronts, comme en témoigne le documentaire sur la double peine, Histoires de vies brisées : les double peine à Lyon (2001) qu'il signe avec son fils Nils, tout comme De l’autre côté du périph (1997). Avec sa fille Tiffany, il coécrit Holy Lola (2004), une exploration de l'univers de l'adoption au Cambodge. C'est dans une Louisiane dévastée par l'ouragan Katrina qu'il part ensuite tourner Dans la brume électrique (2009), une adaptation d'un polar de James Lee Burke avec Tommy Lee Jones. Son dernier film Quai d'Orsay, est sorti en 2013 avec, en tête d’affiche, Thierry Lhermitte et Niels Arestrup..
Présentera Le Désordre et la nuit le lundi 13 octobre à l'Institut Lumière (1ère salle) à 11h
Présentera Paradis perdu le mardi 14 octobre à l'Institut Lumière (1ère salle) à 9h30
Master class Le cinéma français par Bertrand Tavernier le mercredi 15 octobre à l'Institut Lumière à 11h30
Présentera Le Diable souffle le mercredi 15 octobre à l'Institut Lumière (1ère salle) à 14h
Présentera L'Entraîneuse le jeudi 16 octobre à l'Institut Lumière (1ère salle) à 16h45
Présentera La Traversée de Paris le jeudi 16 octobre au Pathé Bellecour (1ère salle) à 20h
Présentera Le Café du cadran le vendredi 17 octobre à l'Institut Lumière (1ère salle) à 11h30
Séance de signature le samedi 18 octobre à 17h pour ses livres Le cinéma dans le sang (Ed. l'Archipel), Pas à pas dans la brume électrique (Ed. Flammarion), La princesse de Montpensier (Ed. Flammarion) à la librairie du Village.
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