S.O.S. Fantômes

Film-culte pour toute une génération, S.O.S. Fantômes réunissait en 1984 tous les grands noms de la nouvelle scène comique américaine issue du Saturday Night Live et du National Lampoon Show : le réalisateur Ivan Reitman, les scénaristes et comédiens Dan Aykroyd et Harold Ramis et l’acteur Bill Murray. Un quatuor de choc pour une comédie déjantée où déferlent ectoplasmes gluants, fantômes gloutons, technologie de pointe (inénarrable aspirateur à spectres), héros gaffeurs, farfelus, cyniques et baratineurs…

Comme le soulignait le critique Alain Garsault (Positif, n° 288, février 1985) : « Sans qu’un registre heurte l’autre, le fantastique fait irruption dans la comédie et le comique dans le fantastique. » Car si S.O.S. Fantômes est une avalanche de gags bien sentis et de situations burlesques et bouffonnes, tout est traité avec une rigueur scientifique, et c’est bien du sérieux des héros que naît le comique. Le fantastique est rendu vraisemblable grâce à un travail exceptionnel sur les effets spéciaux, entièrement confiés à une société extérieure, The Entertainment Effects Group, fondée par le grand spécialiste Richard Edlund, responsable (entre autres) des effets spéciaux pour La Guerre des étoiles (Star Wars, George Lucas, 1977).
« Ivan Reitman […] a l’intelligence de jouer les meilleures cartes dont il dispose : complicité avec ses comédiens, discrétion de sa présence, soin et originalité des trucages. Mais la force de Ghostbusters, au-delà d’un trio ravageur qu’on attend impatiemment de retrouver encore, est son point de départ, un script signé Dan Aykroyd et Harold Ramis. Rarement – depuis Rosemary’s Baby dont c’est bien sûr inspiré – a-t-on si habilement mis à profit l’architecture gothique particulière à New York, les gargouilles d’immeubles devenus cathédrales, les boiseries des vieux hôtels, les bibliothèques poussiéreuses. C’est l’intuition d’une ville habitée qui donne force d’évidence à l’invention saugrenue de ces trois chasseurs de fantômes […] » (Olivier Assayas, Cahiers du cinéma, n° 367, janvier 1985)
Trente ans déjà que le mythique et débonnaire monstre de marshmallows terrorisait New York. Gageons qu’il n’a pas pris une ride !

Consignes de sécurité
Comme l’indique le dossier de presse de l’époque : Si vous voyez votre chien faire de l’aérobic. Si votre grand-mère passe en rase-mottes au-dessus de votre tête. Ne bougez pas, ne faites rien ! Si votre grille-pain se met à beurrer les tartines. Si votre aspirateur fait la vaisselle. Ne paniquez pas ! Si vous ne croyez plus au
Père Noël. Si vous sentez qu’on vous pince les fesses. Ne sursautez-pas ! Quand tout débloque autour de vous… Une seule solution !!!!
Appelez :

Sans John Belushi
Dan Aykroyd avait développé l’idée du film en pensant à son ami John Belushi avec qui il avait joué dans Les Blues Brothers de John Landis (The Blues Brothers, 1980). Mais le décès de l’acteur à 33  ans modifia les plans du scénariste. C’est Bill Murray qui sera donc choisi pour le remplacer.

Succés
Le film est un énorme succès, se plaçant en tête du box-office, devant ses concurrents Gremlins de Joe Dante et Indiana Jones et le temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom) de Steven Spielberg.