Avec Ménilmontant, Kirsanoff signe un mélodrame social, traitant de la condition des femmes modestes, de la prostitution, où la trahison de l’être aimé entraîne désarroi et désespoir. Tourné en décors naturels dans Paris et aux studios Éclair d'Epinay, Ménilmontant porte un regard quasi documentaire sur la ville et son agitation de l’époque. Une des particularités du film est l’absence d’intertitres, car comme l’expliquait Dimitri Kirsanoff à Marcel Lapierre : « On n'explique pas, par des mots, une symphonie. Un film doit être compréhensible par lui-même » (Cinéa- Ciné pour tous, n° 127, 15 février 1929). Poursuivant la même idée, la mise en scène, réaliste, évite tout effet superflu. Kirsanoff, enfin, excelle ici dans le montage du film, rapide et saccadé, qui deviendra sa marque.
Ménilmontant
France, 1926, 42 min, noir et blanc, format 1.33
Réalisation & scénario : Dimitri Kirsanoff
Photo : Léonce Crouan, Dimitri Kirsanoff
Montage : Dimitri Kirsanoff
Production : Dimitri Kirsanoff
Interprètes : Nadia Sibirskaïa (la petite sœur), Yolande Beaulieu (la grande sœur), Guy Belmont (le jeune homme), Jean Pasquier (le père), Maurice Ronsard (l’amant)
Sortie en France : entre le 22 et le 28 janvier 1926
FILM RESTAURÉ
Cinémathèque française
Numérisation HD de 2012 menée au laboratoire Omnimago, Allemagne, d'après une copie d'exploitation d'origine de 1960 conservée à la Cinémathèque française. En 2014, un nouvel étalonnage a permis la fabrication d’un DCP.
Accompagnement par Diane Daher (harpe), Nathan Nadal (contrebasse) et Claire Mouton (basson)
Le ciné-concert sera suivi de la projection de Langlois de Roberto Guerra et Eila Hershon (1970, 52min)
En partenariat avec le Conservatoire à rayonnement régional de Lyon.
Ce site nécessite l'utilisation d'un navigateur internet plus récent. Merci de mettre à jour votre navigateur Internet Explorer vers une version plus récente ou de télécharger Mozilla Firefox. :
http://www.mozilla.org/fr/firefox