Billetterie

Le temps de Claude Sautet

Longtemps invisibles sur grand écran, voici les films de Claude Sautet restaurés au festival Lumière. Un événement exceptionnel.

     Cette année le festival Lumière célèbre Claude Sautet avec une intégrale de ses treize films, dont dix restaurés. Pas une exhumation, car le cinéma de Sautet a depuis quelques temps retrouvé la faveur des critiques, après des années d’indifférence, mais bien la redécouverte d'une œuvre qui n'a jamais quitté l'esprit du public, portrait sensible et intime de la France sur plusieurs décennies. Cette grande rétrospective est rendue possible par le remarquable travail de restauration sur sept films, mené par StudioCanal, ainsi que par la précieuse collaboration de Pathé, qui sollicité par le festival Lumière, va restaurer Garçon ! pour l'occasion. Avec également la contribution de Artedis, SND et Tamasa Distribution.

Mado de Claude Sautet, sorti en 1976

Nelly et Monsieur Arnaud, 1995

     Une plongée aussi dans sa pensée et son parcours artistique, grâce à la réédition de Conversations avec Claude Sautet, par Michel Boujut, l'un des rares ouvrages qui fasse référence sur le cinéaste. Édité une première fois en 1994 dans la collection Institut Lumière / Actes Sud, puis de nouveau en 2001, il était depuis épuisé. Une nouvelle édition, préfacée par Thierry Frémaux, sera disponible en librairie dès le 1er octobre 2014. À le relire aujourd'hui, le livre n'a rien perdu de sa grâce.

     Cette intégrale sera également accompagnée du film documentaire Claude Sautet ou la magie invisible, réalisé par le critique N. T. Binh, construit autour d'une série d'entretiens avec Claude Sautet, peu de temps avant sa disparition, et avec ceux qui l'ont côtoyé.

     Après des débuts dans le cinéma de genre en 1960 avec Classe tous risques, puis L'Arme à gauche (l'époque est à la Nouvelle Vague et les regards des jeunes cinéastes français sont tournés vers les classiques américains), Claude Sautet va rapidement trouver sa voix. Ce sera le choc émotionnel des Choses de la vie en 1970 et le début d'un compagnonnage avec Romy Schneider et Michel Piccoli. D'autres acteurs  rejoindront peu à peu la troupe, au moins deux générations : Yves Montand, Samy Frey, Bernard Fresson, Gérard Depardieu, Stéphane Audran, Jacques Dutronc, Michel Serrault... Et puis viendront Daniel Auteuil ou Emmanuelle Béart, dans les années 90.

     Claude Sautet auteur secret, cinéaste du couple, de l'amitié, et observateur méticuleux des bouleversements sociétaux de son pays sur une trentaine d’année. Une précision et une rigueur bouleversantes, à l'image de son écriture et de son travail de metteur en scène, que cette rétrospective permettra d'apprécier à sa juste valeur, dans les salles de Lyon et du Grand Lyon, en présence de nombreux invités.

Les choses de la vie, 1970

Un coeur en hiver, 1992

     Interrogé par Libération sur la question "Pourquoi filmez-vous ?" il répondait avec humilité et  par la métaphore sportive : « Parce que ça m'amuse. Parce que c'est d'abord un jeu – un peu privilégié – qui se joue à plusieurs (quelque chose comme le rugby), avec des règles incontournables - plus ou moins perceptibles – et destiné à cet autrui monstrueux, le public, ce partenaire sans visage. Parce que, enfant, je suis resté timide et muet longtemps. Parce que je n'ai jamais acquis la maîtrise du langage – je n'aimais que la musique. Et enfin que les hasards de la vie – et la chance – ont fait que c'est devenu pour moi le seul moyen de communiquer, plus ou moins confusément ! »


Entretien avec Lino Ventura et Claude Sautet sur Classe tous risques




Entretien avec Claude Sautet sur Un mauvais fils  par Claude-Jean Philippe


 

En partenariat avec    Studiocanal     

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Remerciements à Artedis, SND et Tamasa Distribution.

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