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Murnau en ciné-concert à l'Auditorium de Lyon

“Quand il eut passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre.”

Friedrich Wilhelm MurnauCette année, le festival Lumière visite l'oeuvre de Friedrich Wilhelm Murnau. Après Tabou, lors de la première édition du festival en 2009, retour sur l'un des cinéastes majeurs des années 20.


     Pour la sixième année consécutive, le festival Lumière poursuit la mise en valeur des films essentiels des débuts du l'histoire du cinéma, dans des conditions de projection et d'écoute exceptionnelles. Un spectacle total, proposé avec l'Orchestre national de Lyon.

     F.W. Murnau fut admiré par Charlie Chaplin et Greta Garbo. Eric Rohmer parlait de lui comme “le plus grand des cinéastes”. Ce  dandy esthète qui fit ses armes au théâtre auprès de Max Reinhardt, porta le cinéma, alors art naissant, à des sommets de beauté et de sophitication. Le surnaturel, la magie et les puissances occultes hantent ses films, de Nosferatu à L'Aurore, son grand film hollywoodien, en passant par Faust ou Tartuffe. Le destin rattrapa Murnau, confirmant la prédiction d’une voyante qui lui avait conseillé d’éviter les voitures quelques années plus tôt : il mourut à 43 ans d’un accident de la route. Tabou sera son dernier film.

     Murnau déclarait : "Je n'ai jamais pu comprendre qu'une génération née et parvenue à l'âge adulte depuis que le cinéma a été inventé n'ait pas encore vu se lever un véritable poète du nouvel art". Il fut ce poète.

 

Dimanche 19 octobre à 11h, Le Dernier des hommes

Nouvelle collaboration cette année, le dimanche matin, pour un ciné-concert entièrement accompagné à l'orgue par David Cassan. (L'orgue de l'Auditorium est intégré à la salle, un cas unique en France).

dernier-des-hommes2     À l’Hôtel Atlantic de Berlin, le vieux portier a fière allure avec son bel uniforme à boutons dorés. Tout le monde le salue et le respecte dans son quartier. Il est considéré comme une personnalité pour avoir le privilège de pénétrer chaque jour dans le monde des riches. Mais un jour, devenu trop vieux pour exercer sa profession, il se retrouve préposé aux toilettes et doit quitter la redingote qui faisait sa fierté. Ceux qui l’estimaient le méprisent car il n’est plus que le dernier des hommes, objet de moqueries et d’insultes… 
Éblouissante mise en scène où la caméra, en perpétuel mouvement, décrit les personnages, les actes et leurs états d’âme, sans qu’un seul intertitre ne soit nécessaire. Elle épouse le trajet du héros et tout le décor du palace a été construit en studio pour la virtuosité des mouvements d’appareil.

     Admiration de Marcel Carné : « Sous la maîtrise visionnaire de Murnau, la caméra glissait, s’élevait, planait ou se faufilait partout où l’intrigue le nécessitait. Elle n’était plus figée conventionnellement sur un pied, elle devenait personnage du drame. »

     Mais le film ne serait rien sans l'éblouissante interprétation d'Emil Jannings, l'un des plus grands acteurs du cinéma muet.

     Le critique Edmond Epardaud le note dès 1925 : « Un interprète porte tout le poids du film, et c’est Emil Jannings. Il prouve par son jeu tout en nuances qu’il est un des plus grands acteurs de composition dont s’honore le cinéma mondial. Son importance est telle que l’on peut se demander si le film eut pareille beauté et pareil retentissement sans lui. »

Allemagne, 1924, 1h27, noir et blanc
Réalisation : Friedrich Wilhelm Murnau
Scénario : Carl Meyer
Photo : Karl Freund
Décors : Robert Herlth
Avec Emil Jannings, Emilie Kurz, Hans Unterkircher



L'Orchestre national de Lyon

L'Orchestre national de Lyon

Héritier de la Société des grands concerts de Lyon fondée en 1905, l’Orchestre national de Lyon est devenu un orchestre permanent en 1969, avec comme premier directeur musical Louis Frémaux (1969-1971). Depuis lors, il est administré et soutenu financièrement par la Ville de Lyon, qui l’a doté en 1975 d’une salle de concert, l’Auditorium.
Depuis plus de cent ans, l’ONL reçoit à sa tête les chefs d’orchestre les plus prestigieux, de Charles Munch et André Cluytens à Sir John Eliot Gardiner ou Marek Janowski, en passant par Armin Jordan, Alan Gilbert, Georges Prêtre ou Neeme Järvi. Considéré comme l’un des meilleurs orchestres européens, l’ONL a joué aux côtés de très nombreux solistes de réputation mondiale : Pablo Casals, Arthur Grumiaux, Wilhelm Kempff ou plus récemment Yo-Yo Ma, Martha Argerich, Vadim Repin, Truls Mørk, Radu Lupu, Krystian Zimerman, Jean-Yves Thibaudet,…


Le chef d’orchestre : Timothy Brock

Le chef d’orchestre : Timothy BrockCompositeur, l’Américain Timothy Brock est passé maître dans l’illustration musicale des grandes oeuvres du muet. On lui doit notamment les musiques du Journal d’une fille perdue de Pabst, L’Aurore de Murnau, La P’tite Lili de Cavalcanti, Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene ou Nanouk l’Esquimau de Flaherty. Il collabore à la préservation de l’héritage musical de Charlie Chaplin et a écrit de nouvelles partitions pour quatre chefs-d’oeuvre de Buster Keaton dont Steamboat Bill Junior et Le Mécano de la General. Il a présenté ses oeuvres dans des lieux prestigieux – de la Cineteca de Bologne au Konzerthaus de Vienne en passant par le New York Lincoln Center ou le Barbican Centre de Londres – et avec les plus grands ensembles – Berliner Symphonie-Orchester, Los Angeles Chamber Orchestra et l’Orchestre national de Lyon. À l’occasion du festival Lumière, il a dirigé les musiciens de l’Orchestre national de Lyon pour accompagner la projection de Tabou de Friedrich W. Murnau en 2009, Le Cameraman d’Edward Sedgwick en 2010, ainsi que Loulou de Georg Wilhelm Pabst en 2012.


L'Auditorium de LyonL'Auditorium de Lyon

Énorme monolithe de béton entièrement précontraint, l’Auditorium de Lyon impose sa silhouette au cœur du quartier de la Part-Dieu. Conçu par Charles Delfante, urbaniste et architecte en chef de la Part-Dieu, et Henri Pottier, grand prix de Rome, l’Auditorium fut inauguré le 14 février 1975 après plus de trois ans de travaux titanesques qui nécessitèrent près de 40 000 tonnes de béton, et 830 tonnes d’acier. Doté également d’un superbe éclairage nocturne, l’Auditorium offre avec ses 2150 fauteuils un écrin sonore parfait pour la musique. Et pour le cinéma !


L'orgue de l'Auditorium

L'orgue de l'Auditorium: Photo de David Duchon-Doris

© David Duchon-Doris

Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6500 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur d’orgues français, Aristide Cavaillé-Coll.
Installé à Lyon en 1977 par Georges Danion, l’orgue fut confié tout d’abord au talent de Patrice Caire. Il connut ensuite un lent déclin. La résidence du compositeur et organiste Thierry Escaich, de 2007 à 2010, lui a rendu son rayonnement artistique, concrétisé aujourd’hui dans une programmation variée – concerts avec orchestre, musique de chambre, récitals, ciné-concerts, concerts éducatifs… L’orgue de l’Auditorium est à ce jour le seul grand orgue de salle de concert en France. Il vient de connaitre une nouvelle restauration, achevée en novembre 2013.


 


 

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