Posté le 19.10.2014 à 11h56
Ça usinait sec Rue du premier film samedi après-midi ! Comme l’an dernier, on avait ressorti les caméras, les retours image, les câbles,… et le public chaleureux était présent, pour assister à ces nouveaux remakes du premier film Lumière.
Copyright Institut Lumière / Photo: Anouck Nicolas - Jean-Luc Mège Photographies
L’an passé, beaucoup des talents présents avaient déjà rejoué la sortie des ouvriers des usines Lumière pour Quentin Tarantino, Michael Cimino et Jerry Schatzberg . Cette année, ils allaient pouvoir rajouter une ligne à leur C.V. Trois en fait, puisque ce sont Pedro Almodovar, Paolo Sorrentino et Xavier Dolan qui se sont succédés à la mise en scène tandis qu’ils rejouaient le « par ici la sortie ». Chacun dans son style.
Le grand d’Espagne avait visiblement réfléchi à son plan, puisque c’est d’un grand cahier qu’il a tiré son brief pour l’assistance réunie dans la grande salle de L’Institut. Almodovar avait non pas un, mais deux films à nous faire faire. Le premier en mode optimiste : « Vous allez sortir d’un pas assuré, fiers et beaux ; et puis face à la caméra par rang de cinq vous marquerez la pose en pensant à vos enfants, petits enfants ou petits neveux qui dans cinquante découvriront le film, tandis que Thierry Frémaux sera toujours là pour faire vivre l’Institut ». Éclat de rire général.
« Dans le second film, vous sortirez tous au contraire tête basse, l’air déprimé, comme dans Metropolis. De vraies condamnés qui ne pourraient même pas penser à leurs enfants, puisque n’ayant plus rien à manger ils seraient tous morts… » Là, l’éclat de rire s’est fait légèrement nerveux chez certains. En quatre prises, disons cinq, c’était dans la boîte.
A la suite, Paolo Sorrentino allait opter pour une violation caractérisée du scénario original : le réalisateur de La grande Bellezza nous demandait non pas de sortir du hangar, mais d’en rentrer, en tournant le dos à la caméra. «Après quoi, quatre actrices emblématiques, Marisa Paredes, Rossy de Palma, Berenice Bejo et Isabella Rossellini en sortiraient, coiffées de chapeaux à voilette. Et Pedro derrière, afin de clore le plan.
Xavier Dolan ? En dépit de son manque de sommeil, le prodige québécois a eu une magnifique fulgurance : « Vous allez tous sortir en vous filmant avec votre Smartphone, pour que plus tard ils se souviennent que nous vivions dans l’ère de l’égo et des réseaux, sans besoin de voir ni de parler à personne ». Une prise unique et aucune répétition. Elle était bonne.
Carlos Gomez
Photo Copyright Sandrine Thesillat - Jean-Luc Mège
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Photo Copyright Jacques Croizer
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Photo Copyright Blandine Soulage Rocca
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Photo Copyright Léa Rener
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