Exposition :
Les archives cinéma du Progrès - 1945 - 1978

 


Posté le  09.10.2014 à 10H21


 

Hommage aux photo-reporters lyonnais
Photographies issues des collections du Progrès

Parc de l’Institut Lumière et Hangar du Premier-Film | Entrée libre

 

Le Progrès, LE quotidien de Lyon et sa région, a depuis toujours envoyé des photo-reporters couvrir les tournages et les avant-premières lyonnaises. Françoise Monnet, actuelle responsable des pages culture loisirs, a interrogé les documentalistes du journal, en charge de veiller sur ces trésors.

 

1Simone Signoret sur le tournage de Thérèse Raquin de Marcel Carné. Lyon,
quais du Rhône, septembre 1953.

 

- Depuis quand Le Progrès publie-t-il des photos dans ses colonnes ?
- Hormis quelques plaques de verre antérieures à 1944, le fonds documentaire photo du journal débute en septembre 1944, à la Libération de Lyon, c’est-à-dire quand le Progrès est reparu, après les dix-huit mois de son sabordage en novembre 1942 pour se libérer de la censure du gouvernement de Vichy. A partir de l’après-guerre, il y a eu des photos dans le journal, et donc des photographes professionnels. 


- D’où proviennent ces photos de cinéma ?
- Il s’agit de photos prises lors de reportages à Lyon, par les photographes salariés du Progrès, entre 1945 et 1978. Ce sont essentiellement des photos de tournages et d’avant-premières. A l’époque, les journalistes rédacteurs et des photographes du journal couvraient ces événements, c’est d’ailleurs encore le cas aujourd’hui, et ces photos ont été publiées à ces occasions... et ne l’ont plus été depuis. 

- Comment ces images sont-elles archivées, classées, conservées ?
- Il s’agit de négatifs 24x36 et 6x6 dont il est difficile d’évaluer le nombre exact. Il est certain qu’il y a plus de deux millions de clichés archivés dans notre fonds ancien. S’ajoutent les quelques 900 000 documents numérisés à partir des années 1999-2000. Si bien que nous avons trois formes de support : des négatifs, des tirages papier et du numérique. Les clichés ont été classés au fur et à mesure, donc de façon chronologique, par les photographes eux-mêmes jusqu’à l’arrivée du premier documentaliste au début des années 70. Chaque reportage est noté dans un registre quotidien, et numéroté. Le numéro renvoie à des boîtes de classement ou des planches de négatifs. Dans un deuxième temps, nous avons procédé aussi à un classement thématique.

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En août 1973, place des Terreaux, on tourne L’Horloger de Saint-Paul
de Bertrand Tavernier (au centre) avec Philippe Noiret et Jacques Denis.

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Conférence de presse détendue pour Pierre Richard et Jane Birkin pour la
promotion, au cinéma Comoedia, du film La moutarde me monte au nez de
Claude Zidi. Lyon, avenue Berthelot, octobre 1974.

 

- A quelle époque la couleur arrive-t-elle dans les pages ?
- Les diapos couleur ont commencé dans les années 90, avant qu ne s’impose le négatif couleur. Aujourd’hui, le journal est publié exclusivement en couleur. 

- Comment avez-vous procédé pour rassembler ces photos de cinéma ?
- C’est pour mettre en valeur ce fonds extraordinaire, inédit si l’on excepte une publication d’un jour, que nous avons décidé, de notre propre chef, de constituer des albums photos par thème que nous mettons régulièrement en ligne sur notre site internet : la rentrée des classes, le beaujolais nouveau, la neige, etc. Il y a un an, à l’occasion du Festival Lumière 2013, nous avons choisi de mettre en ligne cet album cinéma. Il a fallu jouer les détectives ! C’està- dire éplucher les registres journaliers de trente années pour repérer puis exhumer les reportages « cinéma ». C’est très fastidieux, d’autant que les légendes étaient souvent succinctes et les photos non signées. Il fallait donc procéder à de la reconstitution. Mais en même temps c’est tellement excitant de tomber sur des pépites ! Ensuite, on a fait un choix en fonction de l’intérêt, de la beauté et de la qualité de l’image. On est plutôt satisfaits du résultat… Et très fiers de les voir exposées en grand format, c’est une deuxième vie pour ces images qu’on n’a jamais revues depuis leur première publication dans le journal. Cela ferait plaisir à Laurent Amieux, qui fut le premier documentaliste photo du journal.

4Louis de Funès se prêtant au jeu des autographes avec les spectateurs du Tivoli.
Lyon, rue Childebert, 6 décembre 1959.

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Foule devant le Pathé Palace pour la projection du film Capitaine King
d’Henry King. Lyon, rue de la République, 15 août 1954

 

Remerciements aux anciens photographes, aux documentalistes Pascale Martin, Vincent Bourbotte, Julien Iaboni, et à Françoise Monnet.

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Préparation de l’affiche peinte du film Un amour désespéré de William Wyler pour la façade d’un cinéma lyonnais, février 1954.

 

 

 

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